À quoi ça peut ressembler une conférence académique à l’étranger? Pas mal la même chose qu’à la maison finalement.
Ce mercredi, je m’étais rendu sur le campus de l’Université de Hong Kong pour assister à une conférence donnée par le blogueur politique chinois Wu Jiaxiang (吴稼祥). M. Wu est un ancien adjoint du bureau de la propagande centrale en Chine, mais est un personnage connu de la blogosphère chinoise.
J’ai compris que la conférence s’intitulait « Les chances de réforme politique en Chine » et qu’il a fait un survol historique et de la situation actuelle en Chine. J’ai même sursauté quand il a mentionné les mots jia-na-da (ou Canada 加拿大), pour ensuite dire les mots kui-bei-ke (ou Québec 魁北克). C’était sans doute pour mettre en perspective les cas du Tibet et du Xinjiang, car il avait ensuite mentionné l’Écosse et la Grande-Bretagne, avant que je ne sombre à nouveau dans mon nuage linguistique. (Alors, maintenant vous le savez, de comment on parle du Québec à l’extérieur!)
La conférence a pris des apparences de montées à l’emporte-pièce, mais les étudiants n’ont rien trouvé de particulier (alors c’est juste moi et mon incompréhension de la langue, ou bien que le conférencier est bien connu pour son enthousiasme). À quelques reprises, M. Wu a bien fait rire les gens dans la salle.
Peut-être qu’on fait les choses différemment à Montréal, mais M. Wu était assis derrière une table durant presque tout son discours, tandis que le présentateur, le professeur Qian Gang (钱钢), écrivait des notes sur une feuille.
La conférence a semblé satisfaire les étudiants, qui se poussaient pour poser des questions à la fin.